Mesdames et messieurs, voici un bien bel album. Alors oui il n’est pas sorti hier (2011) mais c’est un album assez déstabilisant, rafraichissant, et diablement bien fait.
Pourquoi vous faire une chronique sur cet album ? Parce que ça pourrait devenir une référence, et ça le serait surement si Renaud venait des USA. En effet, mes amis, l’album est impressionnant de bon sens, et de constructions (parfois folles).
Je m’explique. Iluna n’est pas un album de jazz, ni un album de métal, ni de fusion. C’est un album de tout à la fois. Et je me suis surpris à la première écoute, à me dire « mais c’est quoi ce truc ? ».
Essayons de rentrer dans l’univers de Renaud, accompagné par Henri DORINA à la basse, Alain BIDOT-NAUDE à la batterie, Franck GUICHERD aux piano/synthé/rhodes, Alessandro NOCCO au saxophone, et Guillaume ROUSSEL au piano sur Gimmick.
Rien est cloisonné ici, on passe des envolés jazz, à la Metheny, à la fusion de Stern, et ainsi de suite, de Part 1 Thème d’Iluna jusqu’à Dom.
RLS explore certaines choses intéressantes comme sur Pat avec la Guitare-Synthé, des rythmiques qui me font largement penser à des sons des années 80, très aérés, sur Pulse ou encore Dom, à des sons plus Jazz/funk comme sur Magnet 7. De l’éclectisme vous dis je !
Mes gros coups de cœur se dirigent vers Gimmick, morceau jazz par excellence, avec Alessandro Nocco au saxophone, et La Quête de Roland, toujours avec le même saxophoniste, sonnant toujours aussi jazz, et que j’écoute en boucle.
Je ne vais pas m’étaler des heures sur cet album bien qu’il le mérite, mais concrètement je pense que cet album est une référence, ou du moins devrait l’être pour tous ces guitaristes qui aiment tous ces styles hybrides, et qui ne peuvent ou ne veulent pas se cantonner à exceller dans un seul univers. Le seul « Bémol » que j’émettrai, mais qui, pour moi fait toute sa force, est le fait que cet album ne plaira pas forcément aux oreilles peu habituées. Mais il n’est jamais trop tard pour s’ouvrir à ce genre d’expérience.
Florian DESAMI