Interview avec Julie Lenne qui sera en concert au Batofar le 14 décembre

C’est en prévision de leur concert au Batofar le 14 décembre que nous leur avons posé quelques questions à Julie Lenne pour mieux connaitre le groupe.

Votre groupe/carrière solo a démarré quand ?
Julie (Chant) : le groupe a été créé en Septembre 2009.
Philippe (Basse) : Auparavant j’ai joué avec Julie dans un autre groupe. Elle voulait faire de la scène, c’est pour ça qu’elle nous avait rejoint. Maintenant c’est elle qui a les rênes et ce sont ses chansons que nous jouons. Je suis très heureux de l’évolution rapide du groupe et de l’entente générale.
Joffrey (Guitare): on s’est rencontré lors de l’ancienne formation et on a décidé de refondre le groupe actuel en septembre 2009
Aurélien (Guitare): J’ai eu la chance de rejoindre le groupe en janvier 2010, en remplacement du premier guitariste soliste.

A quel âge avez-vous commencé la musique ?
Julie : j’ai commencé à chanter à 19 ans, et j’ai commencé à jouer de la guitare il y a 4 ans seulement !
Philippe : Quand j’étais enfant, je voulais jouer du violon, c’était la grande époque où on ne touchait pas d’instrument sans avoir fait 4 ans de solfège, pas d’éveil musical à l’époque, je suis donc passé par là! Après on m’a demandé de recommencer parce que je n’avais pas appris dans la même école que celle du violon. Résultat : mes premiers cours d’instruments ont eu lieu une trentaine d’année plus tard!! Quel gâchis, d’autant que je suis un fan de musique depuis très longtemps et que j’ai l’oreille. Et pas de solfège !
Joffrey : un peu comme Fifou, j’ai été attiré par le violon, puis au final je n’ai pas pratiqué cet instrument…mon premier fût donc un triangle en mi bémol majeur… non je déconne ! J’ai commencé par la guitare avec une Yamaha pas chère, ensuite comme l’instrument que je kiffait le plus était la batterie, quand j’ai pu m’en payer une et convaincre mes parents de leur pourrir les oreilles, j’en ai fait 3 ans quand j’étais ado et comme le bac arrivait, on s’est séparé avec mon groupe et je suis venu à Paris pour les études. Je me suis remis à la guitare, et je me suis fait plaisir en achetant une Gibson SG !
Aurélien : en 6ème par la flûte… comme tout le monde maintenant !!! La guitare s’est présentée peu après comme la voie naturelle… et je ne l’ai plus lâchée ! Mais j’ai depuis toujours aimé retrouver des mélodies à l’oreille au piano !
William (batterie) : J’ai commencé a casser les oreilles de mes parents sur une vraie batterie lorsque j’avais 5ans, et j’ai commencé les cours à 6 ans avec un prof de l’école AGOSTINI. Je prenais 2h de cours par semaine avec ce même prof jusqu’à mes 19 ans, année où j’ai du arrêter a contre cœur a cause de mes études.

Vous souvenez vous de votre premier instrument ? Quel modèle c’était ? Une petite anecdote des débuts ?
Julie : Une guitare sans prétention pour commencer à apprendre à jouer.
Philippe : Des tas de trucs jusqu’à ma première basse en 2002, une STORM stylée PB FENDER. J’ai appris là-dessus. Rien de bien excitant. Je l’ai achetée à l’époque pour accompagner mon fils à la guitare et il n’a jamais voulu LOL ! Mais quelques années après je me suis dit que ce serait bien de l’utiliser quand même et j’ai pris mes premiers cours en 2004!
Joffrey : Donc première guitare, une Yamaha, et ensuite batterie SONOR puis re-guitare Gibson SG faded red. Une anecdote…euh ben j’en ai chié ! J’avais trop mal aux doigts comme tout le monde quand on commence !
Aurélien : Une flûte à bec blanche achetée en librairie… Puis une guitare marque Vantage… pas top mais increvable !!! Ma seconde guitare est une série Sabre d’Ibanez, d’une rare et magnifique couleur flat violet qui est devenue fétiche pour moi !
William : De nombreuse petite batteries pour enfants comme on trouve dans les magasins de jouets quand j’etais petit, et pour mes 5ans ma première Vraie batterie: Une LINKO rouge pétante!! Avec 2 cymbales KASHIAN!… qu’est ce qu’elle sonnait mal!! Mais bon pour débuter c’était amplement suffisant! Je l’ai gardée 5 ans.

Aujourd’hui vous utilisez quel modele et matos (guitare, ampli, pédales, effets, batterie, basse, clavier…) et pourquoi ces modèles?
Julie : J’ai une electro acoustique Takamine ! Mais je n’en joue pas sur scène !! J’ai 2 guitaristes bien meilleurs que moi pour m’accompagner !
Philippe : Pour les compos j’ai une électro acoustique YAMAHA toute simple et une FENDER STRATOCASTER Highway1 pour le son mais je ne suis pas guitariste donc en tant que bassiste, que des 4 cordes avec une IBANEZ BTB 400 active que j’ai acheté d’occasion ; j’apprécie ses 24 cases c’est bien pour les aigus. Egalement une GIBSON Thunderbird IV couleur rouge que j’adore, avec laquelle je joue sur scène majoritairement ; quel son ! C’est plutôt un engin « métal » mais quand j’ai vu celle de la bassiste d’AQME je suis tombé amoureux de l’engin ! Si j’avais été guitariste j’aurais pris une Explorer, alors…. Coté ampli, pour la scène une tête HARTGE 200W et enceinte GENZ BENZ 200W. Effets basse BOSS M20B. Pour les grattes un VOX.
Joffrey : alors j’ai 4 guitares, pour commencer une FRAMUS Tennessee Pro de 1997 magnifique, ma fétiche, je crois qu’on s’est trouvé tout les deux ; la première fois que j’ai joué dessus j’avais l’impression qu’elle avait été faite pour moi ! Le son est extra, qualité de fabrication terrible !
Ensuite une autre FRAMUS (je suis amoureux de cette marque !) strato deluxe de 1965 qui a un son bien « vintage », elle est difficile à dompter, mais maintenant qu’on se connaît un peu, la vieille dame se laisse faire…
Donc ma fameuse Gibson SG Faded Red de 2002, je ne l’aime pas trop en fait, elle est mal équilibrée, pas agréable à jouer, bref ya que le look !
Et pour finir, la petite dernière, une Fender « dobro » FR50 CE, que je possède depuis 2 mois seulement, mais j’ai envie de trouver de nouvelles sonorités pour nos morceaux donc why not !
Ensuite en effets un pedalboard « pedaltrain » avec : MXR (dynacomp, EQ ten band, phase 90, flanger), BOSS (disto DS1, BD2, fender reverb FRV1),un delay TC electronics NOVA DELAY, un tremolo VOODOO labs, un chorus/echo Visualsound H2O V2, une WAH vox et une volume Dunlop, ainsi qu’un accordeur Hardwire. Ce sera tout et c’est déjà bien ! Le tout en HF avec station sennheiser. Je suis en ear monitor sennheiser également et des ears moulés ES3X.
Aurélien : Une Ibanez série Sabre idéale pour les sons chauds en clair et les sons typés hard rock, une Ibanez JS1200 pour la qualité de fabrication et la richesse des harmoniques. Et une Music Man Axis un jour… J’ai un pedalboard « home made » et un ampli lampe Carvin marque non distribuée en France mais qui envoie du lourd ! Je privilégie les sons très purs et chauds en clean et saturés à l’extrême pour les solos lead.
William : J’ai un faible pour les batteries PEARL. Je trouve, qu’elles ont un son très chaud et sont très polyvalentes. On peut jouer tous les styles dessus et ça sonne! J’ai personnellement une Pearl Export Serie ELX (GC 20, 3toms 12 13 14, caisse claire 14) avec des peaux Remo pinstripe sur les toms et fiberskin sur la caisse claire. Pour les cymbales je n’ai pas UNE marque de predilection: Je possede 2 crash Zildjian Avedis, 1 crash et un kit charley Paiste 2002, et une splash Sabian AA

Album sorti ou en préparation: nom de l’album ?
Julie : Je ne sais pas si on peut parler d' »album », mais depuis 3 ans je travaille sur une maquette que je viens de terminer! je vais donc pouvoir partir avec des cds sous le bras et aller voir les maisons de disques!!
Phil : Pas d’album mais un CD 6 titres en prévision

Quelles sont les nouvelles sonorités de cet album ?
Philippe : Un ton délibérément très pop, un peu en marge finalement de ce qui se fait en ce moment.
Julie : C’est une mélange de folk, de rock et de pop !

Comment travaillez vous la préparation d’un album ? Où a été enregistré l’album : quel studio, en France, à l’étranger ?
Philippe : Nous avons tout à apprendre à ce sujet. Nous travaillons avec Hervé Bourgeois, chez lui. Personnage génial, arrangeur fou et plein d’idée
Julie : C’est un album que j’ai entièrement préparé avec la personne qui a commencé à me donner des cours de guitare!! il s’agit d’Hervé Bourgeois!! il a composé quelques morceaux, mais il s’est occupé de tous les arrangements, de l’enregistrement et du mix!! en ce qui concerne les textes, Francisco Sambath, un ami de longue date a écrit la majorité des textes, mais Philippe, mon bassiste, a également participé à la composition de certains morceaux, et à l’écriture de textes!William : J’avoue ne pas trop participer a la création des chansons en studio, ce sont surtout Philippe et Julie avec l’aide précieuse d’Hervé qui s’en occupent.
En revanche, une fois que j’ai écouté les versions studios, j’accorde pas mal de temps et d’importance au ré-arrangement pour la scène.

Une collaboration particulière ?
Julie : Oui, Francisco Sambath, Hervé Bourgeois et Philippe Delperdange
Philippe : Hervé Bourgeois, et tout le groupe de Julie. D’une manière générale j’adore naviguer parmi toutes les personnes rencontrées grâce à la musique.
William : Maître Hervé! Et Francisco bien evidement pour les textes.

Votre meilleur souvenir de concert ?
Philippe : 2ème tour Emergenza, une énergie fabuleuse au Gibus, autant le groupe que le public, nombreux. On a vraiment bien joué avec un résultat fabuleux pour notre 2ème concert : (1er de sélection). Paradoxalement aussi un concert à Paris, sans batterie, ce dont on ne s’attendait pas mais qui nous a beaucoup appris.
Julie : Le 3 Avril 2010 au Gibus! une ambiance du tonnerre!!!
Joffrey : Moi je dirais l’Alhambra car c’est une belle scène quand même ! Sinon je dirais l’Olympia avec Trust, je bossais sur ce plan et c’était vraiment sympa , ce sont des gens cool.
Aurélien : Soirée cabaret en école d’ingé, pour une chanson délire : reprise d’Americana d’Offsprings avec un chanteur fan mais ne sachant pas chanter/crier… mémorable !!!
William : Je pense en effet le concert 2e tour au Gibus. Le concert sans batterie… mouas j’étais un peu frustré quand même!! ( Pour info: Un des organisateur avait dit qu’il se chargeait de fournir une batterie que j’avais juste mes cymbales et ma caisse claire a amener, mais lui a juste oublier d’amener la pédale de grosse caisse…)

Une date de concert que vous attendez particulièrement ? Philippe : Le BATOFAR, un nom qui sonne. Et notre participation aux AGLASCENES en février, un festival vrai et frais qui monte. Mais d’une manière générale j’aime tous les concerts.
Julie : Le Batofar le 14 Décembre !!
Joffrey : le jour ou une grosse maison de disque nous signera ! C’est bientôt noël on peut rêver non !

Selon vous l’industrie du disque devrait aborder quelles transformations pour pérenniser la magie d’acheter des albums et d’aller aux concerts?
Philippe : Le critère prix est majeur. Si les CD étaient vendus dans les 10€ maxi avec une quinzaine de titres si possible, on ne parlerait pas de téléchargement ou presque. A l’époque des cassettes audios ça n’était pas autant un drame mais les 33T étaient abordables souvent. Avec le CD, il y a souvent des livrets, des photos, qui sont des plus indéniables ; c’est la « matière » que ne permet pas le téléchargement seul. Pour atteindre de tels prix, c’est aussi revenir aux essentiels. Les bonus j’y crois pas. Le moins d’intermédiaires possibles et une efficacité accrue.
Pour le live, il faut donner envie d’aller plus loin et donc inciter les auditeurs à venir voir le groupe en concert ; pour ça, peut être mettre des « bons » de réduction sur les concerts dans les CDs ! Et puis faire de tarifs concerts cools, voire gratuits parfois
Un mot au sujet des clips; personnellement je trouve que ça rend la musique trop secondaire. Si l’image prend le dessus sur le son en terme de musique, c’est le comble non ? La musique doit faire travailler l’imagination!
Joffrey : Question que toutes les maisons de disques se posent depuis 5 ans je pense et continueront de se poser encore quelques années ! depuis que le net et les téléchargements sont à portée de tous je pense qu’on ne peut rien n’y faire pour la crise de la vente de cd, ce qui ferait racheter des CD se serait la fin d’internet et comme ce n’est pas demain la veille, je pense que ceux qui veulent un support, qui aime le cd en lui même achèteront… et puis l’apprentissage de la musique, car les gens qui écoutent de la musique sur-compressée (mp3 mais aussi les mixages actuels ou il n’y a qu’un demi dB de dynamique y joue beaucoup ! alors que vous prenez un carmina burana ou il y a 30 dB de dynamique ! rien à voir !) dans des écouteurs plus que merdique, sa c’est sur qu’ils ne peuvent pas entendre la différence entre MP3 et WAVE (pour ceux à qui sa parle encore ce mot car c’est un peu perdu maintenant…)

Retrouvez tout l’univers de Julie Lenne sur le site http://www.julielenne.com