Un évènement à Nice, Depeche Mode, légendaire groupe britannique passe par Nice pour nous offrir la toute première date de sa tournée mondiale.
Les fans sont venus de toute l’Europe pour ce Warm-up des plus prometteurs après le succès et les critiques plus que positives de leur album Delta Machine.
20H45, 9000 personnes se sont massées au sein du Palais Nikaïa pour la grand messe.
Le démarrage se fait tout en douceur avec « Welcome to my world », premier des 8 titres extraits du nouvel opus qui agrémente cette set-list.
Le son est impeccable, Fletch souriant derrière son keyboard, Gore dans son costume laminé et cheveux gominés nous offre ses meilleurs rifs de guitare et Gahan, divin entre en scène ovationné comme il se doit.
Mais c’est lorsque des 1 ères notes de « Black Celebration » que tout le Nikaia entre en fusion avec le groupe avec ce classique qu’on attendait plus.
A partir de ce moment, la machine mode est en marche. Tout est orchestré à la seconde près. Des visuels donnent une image aux titres du groupe, transformant tout le concert en film géant.
Gore ne manque pas d’apporter sa touche vocale sur un magnifique « Higher Love » avec une émotion dont il a le secret.
Les nouveaux morceaux marchent bien en live, le groupe profite pleinement de cette bonne inspiration qu’est Delta Machine pour jouer de nombreux titres déjà devenus tubes comme « Soothe My Soul »… L’esprit live est bien respecté. La guitare est plus présente qu’en studio et la batterie amène une ambiance plus rock aux morceaux. Cependant, certains manquent encore de maturité en live. On notera un « Secret to the End » un peu timide pour notre chanteur, mais l’instrumentation corrige cette petite faiblesse.
Mais l’artillerie lourde arrive avec les incontournables « Enjoy The Silence » et « Personal Jesus », devenus culte. Martin nous surprendra même à partir en solo blues à la fin de Personal Jesus. Il a vraiment envie de s’affirmer en temps que guitariste.
On notera l’excellent niveau de « Goodbye », et ses vocales parfaites, le duo Martin Dave nous fait frissonner, comme si la guitare blues demandait en mariage les célèbres Moog.
Et vient le temps du Encore (35 minutes) 5 titres, du très rare mais très efficace chez les mode. Un « Halo » sublime qui donne la chair de poule et s’enchaine le cadeau de Dave « I just can’t get enough » qui motive les foules pour terminer en apothéose avec le non moins attendu « Never let me down again » faisant se lever 18000 bras d’un seul coup pour constituer le champs de blé orchestré par Dave Gahan, grand chef d’orchestre de cette soirée.
Ce soir, Gore et Gahan nous ont offert une magnifique complicité entre sourire et accolade, un groupe détendu et heureux de retrouver à nouveau les planches de la scène.
Sur un air de vacances, le groupe a pris le temps de se poser à Nice et nous préparer un Show digne de leur réputation. L’air de la mer les a détendu. Ce sont des hommes nouveaux, en forme, rajeunis et performants. Depeche mode nous propose un spectacle digne de cet excellent Delta Machine. Et le public est toujours plus nombreux.
On comprend pourquoi les gens veulent absolument y revenir.
Magalie Fourmestraux, photos: Roy Letayf ©