Voilà une annonce qui va réjouir le coeur des Berserkers alsaciens : Zakk Wylde et son grand orchestre pourvoyeur de riffs surpuissants – déjà attendus le 26 février au Bataclan – seront en concert à la Laiterie de Strasbourg le vendredi 27 février, leur dernier album Catacombs of the Black Vatican sous le bras. Les places seront mises en vente le 17 novembre.
Biographie:
Catacombs Of The Black Vatican restera comme un testament durable de la capacité de Black Label Society à mobiliser la volonté et la maitrise de tous les environnements musicaux que les titans du Hard Rock ont déjà marqué de leur empreinte. La morsure agressive de l’époustouflant Damn The Flood y est confortablement installée à côté des bouleversants et épurés Angel Of Mercy, Scars et Shades Of Gray.
Le morceau d’ouverture, Fields of Unforgiveness et le single My Dying Time relâchent l’accélérateur pour nous entrainer dans un piège down tempo marécageux qui ne dépareillerait ni dans le catalogue des groupes de rock légendaires ni dans les sommets créatifs de l’époque grunge.
« Chaque fois que vous êtes sur le point de faire un nouveau disque, c’est excitant, » confie Zakk Wylde à propos de la genèse de Catacombs of the Black Vatican. « Quand vous êtes dans le studio, vous vous sentez comme Salvador Dali face à une toile blanche. Vous pouvez peindre un peu, vous assoir, contempler et dire ‘Eh mec, rajoutons un peu plus de rouge ici, soyons plus sombre de ce côté.’ Parce qu’en live ? C’est une mêlée générale. Il y a le feu. Tu te fais attaquer par des grizzlys… »
Chaque album est une nouvelle opportunité d’atteindre les sommets de son prédécesseur en terme de qualité de production. Mais à l’instar des plus grands groupes de AC/DC aux Rolling Stones, BLS n’est pas là pour réinventer la roue. Si ce n’est pas cassé, pourquoi réparer ? Le label BLS est un label digne de confiance. « C’est la même approche que pour lever de la fonte. Tu veux voir si tu peux battre ton record précédent. C’est une question de faire mieux que la fois précédente d’un point de vue sonore. Vous me demandez la différence entre cet album et les huit ou neuf dernier ? C’est le titre des chansons. »
Où est passé BLS depuis que Order of the Black est entré à la quatrième place du Billboard 200 ? « En plus d’avoir apporté la paix dans le monde, guéri le cancer, séparé l’atome pour la troisième fois et ramassé les merdes du chien avant le brunch, nous avons enregistré un nouvel album, » dit-il. « Nous avons réussi à caser tout ça avant un Valhalla Java. » Cette boisson, bien entendu, est une signature de Wylde en partenariat avec Deathwish coffee, Valhalla Java Odinforce Blend.
Le Jersey Boy Zakk Wylde a attrapé sa première guitare avant même qu’il en ait fini avec l’école primaire. Avant son vingtième anniversaire, il envoie sa demo à Ozzy Osbourne, commençant sa carrière légendaire. Son parcours avec le Ozzman inclus la co-écriture et l’enregistrement de nombreux albums studios, trois albums live, un grammy pour I Don’t Want to Change the World et d’innombrables tournées mondiales et apparitions à la télévision. Wylde a co-signé No More Tears, album multi platine le plus vendu d’Ozzy (incluant le classique Mama, I’m Coming Home) et l’essentiel du double album de platine Ozzmosis. En plus de ces années de fidèle service envers celui que notre homme appelle « The Boss » ainsi que sa femme qu’il appelle « Mom », Wylde a vu ses mitaines gravées dans le Hollywood Rock Hall of Fame, sa Les Paul signature bullseye intégrer le Rock N’ Roll Hall of Fame, il est apparu aux côtés de Mark Wahlberg et Jennifer Aniston dans le film « Rockstar », il a interprété l’hymne national à de nombreux événements sportifs de premier plan, a composé le thème de la Major League Baseball pour ESPN en 2013, et a même momentanément rejoint Axl, Slash et Duff au sein de Guns N’ Roses.
Mais rien ne retranscrit mieux l’identité animale de Zakk Wylde que Black Label Society, le lourd, puissant, bluesy, fou et déjanté quartette hard-rock-metal pouvant en un éclair déchirer un solo ou plonger dans une ballade incontournable nourrie au piano. « on travaille chaque album de Black Label Society comme si c’était le tout premier que nous faisions, » dit Zakk Wylde. « On se jette dedans avec les titres que nous pouvons faire le mieux sonner. »
Avec cette nouvelle bombe de Black Label Society en boite, le reste du boulot est pour les promoteurs. Wylde attend de la famille eOne (et de gens comme son vice président chargé du Metal ‘Father’ Scott Givens) qu’elle utilise des pots-de-vin, de la cocaïne, des sculptures de glace, des stripteaseuses et des prostituées pour s’assurer que Catacombs of the Black Vatican soit plus grand que le Greatest Hits des Eagles (37 millions d’emplaires), Thriller (66 million) et Back in Black (36 millions) réunis. « Mais figurez-vous que cette histoire de téléchargement pourrait être un grain de sable dans cette mécanique, » admet-il. « Peut-être 10 millions. »
En attendant, on ne peut oublier ou sous-estimer le fait que Zakk Wylde et son Black Label Society sont plus qu’un homme, plus qu’un groupe, plus qu’une fraternité. En vérité, BLS sont les Illuminati. Quand viendra la fin, Black Label Society est sûr qu’on se souviendra du groupe comme d’une fraternité de bowling catholique irlandaise. « Ils étaient de bons catholiques, » diront les livres d’histoire. « Mais ils n’étaient pas terribles au bowling. »