Le groupe Wild Shades en concert le 23 novembre au Batofar

Pour la soirée spéciale rock au Batofar le 23 novembre, le groupe Wild Shades sera aussi sur scène et nous a accordé une interview pour l’occasion

Votre groupe/carrière solo a démarré quand ?
Le groupe : En 2005, Lorsque Romain, Thierry et Stephane se sont rencontrés. Le line up a été fixe pendant presque deux ans. Mais c’est avec avec l’arrivée de Loïc et Alexandre en 2009 que le groupe a vraiment décollé.

A quel âge avez-vous commencé la musique ?
Alexandre : J’ai commencé la basse à l’âge de 13ans. J’ai très vite dérivé également sur la guitare, puis, plus tard, sur la batterie, le tout en autodidacte.
Thierry : J’ai commencé la guitare à l’âge de 16ans en autodidacte.
Romain : J’ai commencé à 15-16 ans, d’abord à la guitare pendant un an et ensuite avec la basse.
Stephane : J’ai commencé la guitare à l’âge de 14/15ans.
Loïc : J’ai premièrement appris le piano vers l’âge de 7 ans pendant six ans. Je suis ensuite passé à la guitare.

Vous souvenez vous de votre premier instrument ? Quel modèle c’était ? une petite anecdote des débuts ?
Alex : Ma première basse fut une Yahama. Ma première batterie fut et est toujours une Pearl Export Series. Mes début à la batterie, avant d’en posséder était de jouer des rythmes sur mes tables au collège? Cela faisait câbler les profs !
Stephane : J’ai acheté ma première guitare électrique le jour de mon premier concert des Red Hot a Bercy. C’etait une Hohner ST59 professionnal, rouge avec un petit ampli Yamaha !
Thierry : C’était une guitare electrique Vantage T110 si je me souviens bien, accompagnée d’un petit ampli 10W. Je l’avais acheté le jour de la St Valentin 2004, je crois que c’est ce jour là que j’ai trouvé mon véritable amour.
Romain : C’est une vieille Epiphone acoustique bien vintage que mon père avait dégoté dans sa jeunesse.
Loïc : Un petit synthé, sinon en guitare ce fut une Fender Stratocaster mexicaine, il faut savoir que chez moi mon père possédait une Strat USA qu’on ne pouvait pas toucher avec mon frère. A la suite de concerts, mon père, fier je suppose, m’a donné cette guitare.

Aujourd’hui vous utilisez quel model et matos (guitare, ampli, pédales, effets, batterie, basse, clavier…) et pourquoi ces modèles?
Romain : Aujourd’hui je suis passé à la basse, j’ai donc une American Jazz Bass Deluxe, Une Russian Big Muff ainsi qu’un Ampeg SVT pro 2. J’ai choisi la jazz bass pour sa polyvalence, j’adore la jouabilité de cette basse !
Stephane : Je ne joue que sur du materiel « vintage » : une strat de 63, une mustang de 64. Tout d’abord parce que mes premières idoles jouaient sur ces modèles, je ne peux pas nier l’influence, mais aussi et surtout parce que ces instruments ont du vécu, la résonnance des bois remonte dans tout le corps, c’est vraiment excitant. Pour l’ampli, un Silver Jubilee de 87. Je jouais sur JCM 800, et la jubilee a concilié le son de la 800 avec les avantages actuels : deux canaux switchables, une boucle d’effet, et une énorme polyvalence. On peut tout faire avec!
Thierry : Aujourd’hui je joue sur une Fender American Deluxe, un pedalboard avec pas mal d’effets, (chorus, phaser, delay, flanger, wah, volume etc.) pour l’ampli je dispose d’un Mesa Boogie Dual Rectifier 100w.
Alex : J’utilise toujours la même Pearl Export Series. C’est une excellente batterie pour débuter, j’en suis content. En double pédale, j’ai le modèle Pearl P120P, je la trouve très bonne d’utilisation.
Loïc : Je n’utilise que ma voix au sein de Wild Shades, je n’ai actuellement pas de micro mais je compte me procurer un Shure SM58.

Album sorti ou en préparation: nom de l’album ?
Le groupe : Nous avons enregistré en 2009 un premier EP 5 titres intitulé « Underground Sanity ». Avec du recul, nous n’en sommes plus trop satisfaits, aussi bien par sa qualité sonore que par notre performance individuelle. Nous venons d’enregistrer un second EP 5 titres « The Omega River » dans un autre studio. A l’inverse nous en sommes très largement satisfaits, aussi bien par la qualité de production que par les sonorités.
Nous organisons actuellement une série de concerts pour 2010/2011 afin de le promouvoir.

Quelles sont les nouvelles sonorités de cet album ?
Alexandre : Cet EP nous semble très riche musicalement. Nous avons travaillé d’arrache-pied pour que chaque morceau bénéficie de sa propre identité, son propre univers.
Stephane : Nous avons une chanson orientée métal, une autre beaucoup plus pop. A l’inverse, nous avons une chanson plutôt ambiante, ainsi qu’une autre bien plus rythmée. Nous avons essayé de rester dans la lignée du premier en continuant d’apprivoiser les nouvelles technologies pour enrichir notre son. Nous sommes clairement satisfaits de cet EP !
Romain : Un de mes amis m’a dit en l’écoutant que le son était très 00’s et je trouve ça très juste ! Pour le genre, ça va du bon vieux rock FM à des compos plus Floydienne en passant bien évident par le Heavy. Un bon bordel en somme.
Loïc : Cet EP est pour moi un disque sorti dans la douleur dans la mesure où il a été plus difficile à enregistrer. De plus, les sonorités y sont très différentes, il y’a eu un réel travail d’arrangement ! Le résultat se veut plus punchy, avec des nuances métal et psychédéliques.
Thierry : A titre de comparaison, le premier EP instaurait une ambiance, un univers. Le second se veut plus direct, spontané. On sent une véritable énergie, il est plus couillu et plus recherché rythmiquement que le précédent. Une belle réalisation en somme, sur tous les plans.

Comment travaillez vous la préparation d’un album ? Où a été enregistré l’album : quel studio, en France, à l’étranger ?
Le groupe : Nous avons enregistré l’EP en France, à l’Ekoh Studio de Villemoisson sur Orge. Nous y retournerons tres certainement. Avant chaque enregistrement, nous prenons le temps de travailler bien minutieusement chaque chanson, afin que le rendu final soit de bonne qualité.
Nous les travaillons à tempo très réduit afin de bien faire ressortir les différentes nuances, et afin de vérifier que tout le monde est bien en place. Au vu de l’investissement que représente un enregistrement, et par respect pour les auditeurs qui prendront la peine et le temps de nous écouter, nous organisons beaucoup de répétitions de mise en place rythmique, d’harmonies.
On cherche aussi l’efficacité, ce qui représente beaucoup de travail personnel en amont. Nous n’avons pas encore les moyens de prendre notre temps en studio pour bénéficier d’un recul, nous faisons notre maximum pour tout écrire et arranger avant la date butoire. A titre d’exemple, « The Omega River » a été enregistré en cinq jours. Pour un éventuel album, nous n’en savons encore rien, bien que le futur se précise de plus en plus.

Une anecdote sur l’enregistrement ?
Le groupe : Lors de l’enregistrement des backvocals, Alexandre avait l’impression de chanter très fort. N’ayant pas l’habitude d’être devant un micro avec un casque sur les oreilles et s’entendant fort, cela lui paraissait énorme. Nous nous sommes largement foutus de sa gueule parce qu’il ne faisait en fait, que fredonner très légèrement.

Une collaboration particulière ?
Le groupe : Nous avons fait appel à deux amies de Thierry, qui sont de très bonnes chanteuses. Elles ont collaboré avec nous sur les backvocals, elles nous suivront d’ailleurs sur scène pour quelques dates.
Pour les effets « public » nous avons fait appels a pas mal de nos amis.

Votre meilleur souvenir de concert ?
Alex : Je pense que c’est lorsque nous avons fait le tremplin de l’AMM à Forges-les-bains (91). Nous sommes, au terme du tremplin, arrivés officiellement 3ème, mais ne comptant que les notes du jury (il y avait une part de vote du public), nous étions 2ème. Nous avons eu d’excellents retours sur notre prestation, ce fut très motivant, nous avons donné le meilleur de nous même ce soir-là, et les professionnels de la musique qui constituaient le jury nous ont vraiment encouragés à pousser et à aller jusqu’au bout. Je pense que nous n’avons jamais eu une telle cohésion à ce jour.
Loïc : Comme Alex, je dirais que l’AMM restera le meilleur souvenir, une véritable reconnaissance du groupe, par des pros ayant eux même collaboré avec des artistes connus et reconnus. J’ai également été félicité pour ma voix, qui fut jusqu’à ce jour victime de pas mal de critiques. Ce qui montre que le travail paye toujours.
Thierry : A ce jour je dirais le tremplin AMM, pour les raisons évoquées par Alex et Loïc, et surtout car il y’avait une véritable énergie avec le public.
Romain : J’aurai bien dit le Trabendo mais c’est ancien donc je dirai que récemment c’était le tremplin AMM de Forges-les-Bains où j’ai senti une véritable cohésion en tant que groupe et surtout quelque chose d’évident et de très naturel sur scène !
Stephane : Tout simplement quand une personne vient nous voir individuellement pour nous dire « merci ». Même si ce n’est qu’une personne, c’est la plus belle récompense qu’on peut avoir!!

Une date de concert que vous attendez particulièrement et pourquoi ?
Le groupe : Le 23 Novembre au Batofar, pour le prestige de la salle et pour la qualité des groupes avec qui nous allons jouer. On espère tous être à la hauteur pour faire un show de qualité, aussi bien scéniquement que musicalement. Mais, bien entendu, nous allons tout mettre en œuvre pour y arriver car nous sommes très motivés !

Selon vous l’industrie du disque devrait aborder quelles transformations pour pérenniser la magie d’acheter des albums et d’aller aux concerts?
Alex : Simplement pour moi, baisser les prix. Qui irait acheter un CD 20€ (130Francs !!) alors qu’il peut l’avoir gratuit sur internet ? Au même titre, les places de concert sont extrêmement chères pour certains groupes, ce qui équivaut à du vol pur et simple. Pour moi, payer une place 70€ c’est juste du délire, sachant que 70€ représente quasiment 460Francs. Je n’aurai jamais mis autant pour une place de concert avant.
Stephane : Il faudrait arrêter d’avoir une pensée toujours capitaliste.
La musique, au même titre que la peinture et la lecture, est un art.
L’art a vocation d’être partagé. Sans pour autant être gratuit, l’accès à la culture doit être faite par le monde pour le monde
Thierry : Elle devrait changer de business model, dans la mesure où elle est en pleine mutation actuellement. Les artistes jouent le rôle des maisons de disques, à s’auto-promouvoir et à jouer sur la proximité avec le public. Il n’y a plus cette barrière qui séparait autrefois l’artiste du fan-lamda. Aujourd’hui, l’heure est aux réseaux sociaux, Facebook, Twitter etc. l’artiste ne fait qu’un avec son public.
L’industrie musicale est vieux-jeu, elle devrait miser plutôt sur la promotion et non la répression. , en commençant d’abord par comprendre que les consommateurs, avec la démocratisation d’Internet et des outils Web 2.0, ont évolué, leurs besoins aussi.
La musique ne se consomme plus de la même manière qu’auparavant. Oui le piratage peut tuer l’artiste, mais combien d’artistes ont réussi grâce à ça ?
Pour acheter un disque, il faut qu’il sorte du lot, aussi bien musicalement que physiquement.
Personne n’ira acheter un disque si un seul morceau vaut le coup, cela fait cher pour un morceau.
Pour cela, un retour aux beaux objets s’impose, pourquoi ne pas faire des éditions Collector/Limitées qui valent le coup ? En ajoutant une plus-value de type « 1h avec l’artiste » ? Je délire peut-être, mais c’est une idée intéressante pour fidéliser le public, et motiver l’intérêt ensuite d’aller voir l’artiste en concert. Cela vaudra toujours mieux que de simples éditions impersonnelles, qui plus est, hors de prix.