Le plus hendrixien des guitaristes français est du genre fidèle au même matos, quoiqu’il advienne. Il suffit de regarder sa Gibson SG Junior de 1963, rafistolée de partout, qu’il ne quitte jamais, que ce soit pour jouer Redhouse, Sympathy for the Devil ou Cendrillon. Sauf qu’il lui arrive tout de même de changer. Là, depuis le début de l’année 2011, il démarre une série de concerts pour rôder et présenter son nouvel album, le très attendu et bourré de riffs Grizzly (ça, c’est vraiment moi), prévu le 14 mars dans les bonnes crémeries. Et surprise, dès le concert d’Hyères, puis à celui du Bus Palladium dans la foulée, Bertignac ne joue plus sur son ampli Vox AC30, mais sur un Top Hat Ambassador.
Et la faute à qui ? À Philippe Almosnino, guitariste des turbulents Wampas. Ce dernier a prêté un Top Hat à Louis pour l’enregistrement de son album rock, qui était en parallèle avec son Vox, un Marshall et un Fender, histoire de capturer différents sons de la même gratte pour se donner plus de possibilités au mixage. L’essayer, c’est l’adopter et l’ours est sorti de sa tanière pour aller bien lécher la vitrine du marchand d’amplis. Selon Louis, la raison principale est une puissance supérieure au Vox, avec un son comparable, qui lui permet de couvrir plus facilement ses camarades du power trio. Manquerait plus qu’on n’entende plus le patron sur scène !
par Alain Brouste